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Edito du Dimanche 02 mars 2025

Publié le 3 mars 2025
careme
Mercredi prochain, nous entrerons dans le Carême. Temps redouté chez beaucoup avant même qu’il ait commencé. On soupire déjà, comme en nostalgie de tout ce dont nous allons devoir nous priver : les chanteurs silencieux de ‘Gloria’ et surtout d’Alléluia ; les organistes privés des jeux les plus brillants ; quant à tous les autres, ils devront vivre toutes sortes de restrictions, y compris gustatives !
 
Eh bien justement parlons-en ! Effectivement, mercredi prochain, jour des Cendres, l’Eglise nous invite à la prière renforcée ainsi qu’au jeûne. Avec le Vendredi saint, ce sont les deux seuls jours obligatoires demandés aux gens en bonne santé. Lors d’une journée de jeûne, chacun est autorisé à consommer un repas complet ou deux collations. Alors que beaucoup sont des adeptes des pratiques du jeûne intermittent, pourquoi tant de catholiques rechignent devant ces deux journées où ils trouvent un prétexte pour ne pas les vivre ou des subterfuges pour les adoucir ? Peut-être tout simplement, parce que nous avons tous une fausse idée de ce qu’est le jeûne.
 
Le jeûne n’est pas un exploit physique dont on pourrait tirer orgueil. Pas plus qu’il n’est quelque chose qui m’est destiné. C’est même tout le contraire ! Le jeûne, c’est avant tout communier à l’autre, et pour cela ne pas gaspiller. Certes, je me prive de nourriture, mais c’est pour rejoindre celui ou celle qui vit cela régulièrement ou tous les jours sans l’avoir choisi, particulièrement pour les personnes à la rue ou dans les pays en guerre. Spirituellement, le jeûne de nourriture creuse en nous le désir de Dieu, jusqu’au fond de notre âme qui se laisse ainsi combler par l’amour et la tendresse de Dieu. Le jeûne nous fait communier à Jésus dans son combat spirituel contre Satan, comme cela nous sera rappelé dimanche prochain. Le jeûne nous fait communier à toutes les personnes qui souffrent pour les porter au Christ Sauveur par sa victoire sur la souffrance et la mort. Il est enfin une forme de protestation non violente contre la guerre et toute autre injustice.
 
Ainsi, le jeûne est une humble prière dans laquelle le corps, l’esprit et l’âme sont unis pour implorer la force du Seigneur. Dans 40 jours, notre jeûne se changera en chants de joie. Au matin de Pâques, nous acclamerons le Ressuscité qui, dans sa victoire sur le mal, aura comblé notre plus grande faim, celle d’une vie de bonheur éternel en Dieu avec tous ceux que nous aimons.
 
Bon Carême à chacun !
 
Abbé Jean-Laurent MARTIN, votre curé.

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