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Edito du dimanche 02 février 2025

Publié le 3 février 2025
chandeleur
Le 2 février, quarante jours après la fête de Noël, l’Église célèbre le moment où Jésus enfant fut présenté au Temple, ultime manifestation (Epiphanie) du Christ Lumière du monde. Cette fête qui clôturait les solennités de la Nativité est également le jour après lequel étaient rangées les crèches (pas avant !). Vous le savez également, cette fête est aussi appelée fête de la Chandeleur. Ce jour, en effet, les fidèles entrent en procession dans l’église avec des chandelles allumées. Après la prière d’ouverture (collecte), ils éteignent les cierges pour écouter la parole de Dieu. Après la messe ils emportent les chandelles chez eux pour les allumer, en temps voulu, pour chasser les ténèbres de leurs maisons, étables ou ateliers.
 
Quel est l’origine de la Chandeleur ? Comme souvent, la fête des chandelles a une origine latine et païenne : la festa candelarum. Chez les Celtes, on fêtait chaque 1er février un rite en l’honneur de la déesse Brigit, en célébrant la purification et la fertilité au sortir de l’hiver. Les paysans portaient des flambeaux et parcouraient les champs en procession, priant la déesse de purifier la terre avant les semailles. Plus tard, au Ve siècle, le pape Gélase Ier  demanda que, dans les églises, on remplace les torches par des chandelles bénites dont la lueur, éloignant le mal, rappelait le Christ lumière du monde. Les chrétiens rapportaient ensuite les cierges chez eux afin de protéger leur foyer. Plus tard encore, en 1372, cette fête fut associée à celle de la « Purification de la Vierge Marie » quand, là encore, la Loi de Moïse prescrivait aux accouchées de se présenter au sanctuaire quarante jours après la naissance, durée qui met fin à une période d’impureté. Marie, « la toute pure », se conforme aux prescriptions, comme tout le monde !  Au cours de la liturgie de cette fête, nous trouvons une discrète allusion à la purification dans la prière d’ouverture : « Fais que nous puissions aussi, avec une âme purifiée, nous présenter devant toi… »
 
Puissions-nous, en ces jours, nous associer encore plus à la joie de Syméon et de la prophétesse Anne, en associant particulièrement tous les consacrés (religieux et religieuses) dont c’est également la fête. Et que nos crêpes, lointaines réminiscences du Moyen Âge, évoquant le soleil au moment où celui-ci grappillait de la clarté à la nuit, ne nous empêchent pas de contempler le vrai soleil de notre vie, « lumière pour éclairer les nations« .
 
Père Jean-Laurent MARTIN, votre curé

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