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Edito du Dimanche 01 juin 2025

Publié le 2 juin 2025
fin de vie
« C’est en tordant le sens des mots qu’on veut nous faire accepter cette perspective et ce qui en découle : désigner une période comme fin de vie sur des critères impossibles à définir, en présentant cette « fin de vie » comme déjà hors de la vie. Invoquer un droit à mourir alors que la mort est un fait inéluctable. Appeler aide fraternelle le geste qui tue ou la parole qui y conduit. Envisager d’appeler mort naturelle celle qui résultera du geste volontaire qui l’aura provoquée. Ajouter un délit d’entrave à ce droit à mourir, alors que depuis des décennies on densifie la réglementation pour éviter les accidents mortels sur la route ou pour prévenir le suicide. »
 
La bonne nouvelle de l’unanimité des députés votants en faveur de la loi sur les soins palliatifs est assombrie par leur vote majoritaire en faveur de l’aide (encadrée certes) au suicide et de l’euthanasie. Il s’agit du vote de deux propositions de loi en première lecture.
 
Quelques jours avant, les évêques d’Île de France ont envoyé une lettre ouverte aux députés et sénateurs de leurs départements. Les extrait de cet édito en font partie. Je ne peux que vous inciter à lire cette lettre dont plusieurs exemplaires seront déposés ce dimanche au fond de nos églises. Devant cette question sociétale aussi importante pour l’avenir de notre pays, nous avons au minimum le devoir de nous informer et, selon notre conscience, d’écrire à nos députés et sénateurs qui, bien que votant eux aussi selon leur conscience, décideront de la façon d’agir chez tant de personnes concernées même dans leurs opinions contraires.
 
« Nous affirmons que l’espérance n’est pas morte, nous croyons que l’amitié qui tend la main pour vivre jusqu’à la dernière seconde entretient la paix de celui qui meurt comme de celui qui l’accompagne. »
 
« Par la prière, pour ceux qui sont dans les angoisses de l’approche de la mort, et de sa solitude, pour ceux qui dans la paix se préparent à la fin de leur vie terrestre, pour ceux qui jour après jour accompagnent fraternellement les grands malades et les mourants, pour vous, qui avez la responsabilité de légiférer. »
 
La balle est désormais dans le camp des sénateurs. Souhaitons qu’ils aillent dans le sens du soin des personnes malades, du respect de la dignité de la personne humaine et de la culture de la vie.
 
Abbé Jean-Laurent MARTIN, votre curé

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